Comment découvrir l'Eldorado numérique

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Riche en ressources, l'Internet n'en est pas moins difficile à domestiquer. Par quel moyen l'utilisateur peut-il s'orienter dans cette masse de serveurs inconnus, cette masse de ressources insoupçonnées ?

Sur l'Internet, le besoin d'outils pour se repérer s'est très vite ressenti. A quoi bon disposer d'autant de ressources, si on ne peut les localiser pour les exploiter ?

Le terme de " cinécarte " provient d'un ouvrage du philosophe français Pierre Lévy. Elle désignerait une sorte de carte animée, en perpétuelle évolution, représentant dans ses caractéristiques un univers informationnel dégagé de contingences géographiques ou temporelles. On pourrait imaginer un logiciel en veille continue, qui rendrait compte de l'évolution de différents domaines de connaissance sur l'Internet.

Nous n'en sommes malheureusement pas là et pour l'instant, nous ne pouvons que tenter d'établir une sorte de " portulan " pour guider le bibliothécaire au sein du Réseau, que beaucoup considèrent comme la matérialisation du " cyberespace " tant convoité.




Les premiers répertoires de ressources




La première concrétisation d'atlas de ressources se fit au début des années quatre-vingt-dix, sous la forme de répertoires thématiques... papier. Ces listes répertoriaient les catalogues de bibliothèques en ligne, ainsi que les différentes ressources disponibles à l'époque. L'accès aux serveurs se faisait principalement en mode telnet, c'est-à-dire par émulation d'un terminal.

Ces guides existaient sous forme de fichiers téléchargeables sur son micro-ordinateur en mode FTP. Bien qu'ils aient été de nature électronique, ils s'apparentaient plus à des ouvrages traditionnels, du fait de leur lecture séquentielle. En général, on s'empressait de les imprimer puis de les relier, afin de les consulter plus commodément.

En 1989, Billy Barron " publia " la première version de son guide Accessing on-line bibliographic databases qui classait les OPAC de bibliothèques selon leur origine géographique. Au fil des ans, les éditions s'étoffèrent, on dut séparer les fichiers par continents. Aujourd'hui, ce guide n'est plus mis à jour et on ne peut plus l'obtenir, il a été retiré des serveurs qui l'abritaient. Il est en quelque sorte électroniquement " épuisé ".

S'il ne concerne pas directement les ressources bibliothéconomiques, le Directory of electronic journals, newsletters and academic discussion lists de Michael Strangelove a vu sa première édition papier paraître dès 1990. Bien que ce guide fût payant dans sa version papier, il était également disponible gratuitement en ligne par FTP, ce qui représente encore de nos jours une politique commerciale audacieuse.

On peut encore citer pour l'exemple dans cette catégorie l'ouvrage électronique de Dana Noonan, LIBCAT : a guide to library resources on the Internet, daté de mars 1994.

Ces différents guides, fichiers électroniques ou papier, appartiennent à la première série d'articles et de manuels rédigés par des pionniers du Réseau qui faisaient oeuvre de prosélytisme en mettant leur expérience à la libre disposition de tous.

Aujourd'hui, parmi tous les ouvrages consacrés à l'Internet sortent encore des guides de ressources. Le principal avantage de ces guides tient à leur forme papier : maniable, transportable, accessible à des personnes non connectées. Néanmoins, ils sont très vite périmés, les ressources ne cessant d'évoluer sur le Réseau.

On a vu aussi se développer des logiciels hypertextes qui présentaient les ressources sous la forme de menus que l'on feuillettait, d'abord avec les touches du clavier, puis avec la souris (pour les logiciels tournant sous Windows ou Macintosh).

Hytelnet est le premier logiciel de ce type. Pour chaque serveur cité, l'auteur, Peter Scott, donnait l'adresse telnet ainsi que le login qui convenaient pour l'accès public. Ce logiciel était disponible en FTP avec ses mises à jour successives. Scott en fit également une version en ligne, accessible elle-même par telnet. D'autres versions virent le jour en Gopher, puis en HTML sur le Web.

Library resources on the Internet : strategies for selection and use est un guide réalisé par Laine Farley, sous l'égide de l'American Library Association. Il fonctionne selon le même principe qu'Hytelnet.

Catalyst est une autre application, développée grâce au logiciel Asymetric ToolBook, qui reprend sous une forme hypertexte le guide de Billy Barron.




Les listes de ressources en ligne




Hytelnet avait ouvert la voie, l'avenir était aux listes de ressources en ligne. Aujourd'hui toutes ces listes ont migré sur le Web, qui offre des possibilités hypertextes tout à fait appropriées. En effet, les liens hypermédias vous permettent de passer d'un type de document à un autre, mais aussi, pourvu que vous ayez bien configuré votre butineur, d'un type de site à un autre. Les listes sur le web donnent ainsi accès à des services wais, gopher ou telnet, auxquels vous pouvez accéder directement d'un clic de souris.

Hytelnet est donc consultable sur le Web, avec une prédilection pour les catalogues de bibliothèques (il y est d'ailleurs maintenant intitulé webCATS). Ceux-ci sont classés soit de façon géographique, soit en fonction du logiciel qu'ils utilisent. Ce dernier classement permet de comparer différents systèmes et les OPACs qu'ils proposent. On remarquera que la liste des bibliothèques françaises recensées est encore bien maigre.

Libweb, hébergé à l'université de Berkeley, recense les serveurs de bibliothèques qui sont en ligne sur le Web. Il présentait en mai 1996 900 bibliothèques dans plus de 45 pays et sur six continents. Le classement se fait par pays (les Etats-Unis) ou bien par continents (l'Europe ; mais les Américains sont-ils bien au courant que l'Europe n'est pas un pays ?). Cette liste possède également une rubrique sur les sociétés traitant avec les bibliothèques.

La liste d'Eric Lease Morgan, Online catalogs with " webbed " interfaces , est utile mais moins rigoureuse. Le classement est alphabétique (A-J, K-S et T-Z), mais certains pointeurs sont mal classés, les ressources sont hétérogènes et redondantes.

Ces trois références ne sont évidemment qu'un échantillon de toutes les listes que l'on peut trouver en ligne.

En France, la création de liste de ressources est une initiative beaucoup plus récente, elle émane principalement d'institutions.

Le ministère de la Culture propose sur son site une liste de quelques bibliothèques, principalement européennes. La sous-direction des bibliothèques du ministère de l'Education nationale propose quant à elle une liste des bibliothèques universitaires par ordre alphabétique des villes.

La plus récente des listes de bibliothèques francophones a été réalisée par Thierry Samain, un étudiant de l'ENSSIB. Celui-ci a d'ailleurs lancé un appel à contributions dans la liste Biblio-fr au début de ses recherches, et a annoncé dans la même liste la mise en ligne de son service (en juin 1996). Correctement mise à jour, cette liste pourrait devenir un pôle de ressources très intéressant pour les bibliothécaires francophones.

Outre les catalogues de bibliothèques, certains sites présentent un éventail de ressources beaucoup plus large.

Nous avons déjà parlé dans la partie précédente de l'IFLA.net, le service Web de l'IFLA. Ressource à part entière, ce service renferme une multitude de pointeurs intéressant le bibliothécaire. De nombreuses autres listes sont répertoriées, le site est quasiment inépuisable, et toute bonne recherche en bibliothéconomie doit en tenir compte.

En Amérique (Etats-Unis et Canada), de nombreuses autres pages Web existent pour recenser des catalogues, des articles et des rapports traitant de bibliothéconomie.

A plethora of Web sites : the librarian's meta list se veut pluri-disciplinaire, puisque le bibliothécaire par définition s'attache à traiter une ou plusieurs disciplines en particulier. Les ressources sont ordonnées selon un plan de classement " maison ".

La St. Joseph county public library offre également un " site-gisement ", avec une importante liste de bibliothèques présentes sur le Réseau.

En France, on ne retrouve pas d'équivalent national à l'IFLA. L'INTD dispose d'une sélection de ressources en information-documentation et le réseau grenoblois REDOC propose " d'autres ressources documentaires en France ", mais on ne trouve pas encore de véritable pôle fédérateur.

D'autres listes existent, il est impossible de toutes les citer, néanmoins on se permettra de mentionner la E-Zine-List de John Labovitz, qui répertorie plus de 900 " zines " électroniques, et The On-line books page, qui s'attache à recenser tous les corpus d'ouvrages électroniques en ligne.

Vous l'aurez compris, il est à peine exagéré de dire que les listes répertoriant des ressources sont presque aussi nombreuses que les ressources elles-mêmes. Chacune de ces listes ne peut évidemment prétendre à l'exhaustivité, le Réseau ne laissant jamais apercevoir ses frontières. Le bibliothécaire-pèlerin devra donc entamer un périple assez long (à l'instar de l'auteur) avant d'obtenir une vue générale des ressources qui l'intéressent. Il prendra néanmoins soin de partir de bon pied par un site tel que l'IFLA.net, qui ouvre tout de suite de larges horizons.



Les moteurs de recherche : l'araignée sur sa toile




Aux premiers temps du développement du Web apparurent des sites qui tentaient de répertorier de façon globale les ressources du Réseau.

Ainsi, le CERN créé en 1991 une WWW Virtual Library qui classe les sites selon une arborescence et un plan de classement particulier. C'est un site pionnier, puisqu'il est l'initiative de Tim Berners-Lee, un chercheur désireux de garder la trace du développement du World Wide Web, qu'il venait juste de créer.

En France, l'UREC (Unité réseaux du CNRS) propose en 1994 une liste de serveurs Web français, ainsi qu'un lien vers un service américain particulièrement intéressant : le Virtual tourist. A partir d'une carte du monde, vous pouvez cliquer sur un continent pour en afficher une carte ; puis vous cliquez sur un pays pour obtenir la carte géographique figurant les serveurs connectés. Vous vous promenez ainsi virtuellement à travers le monde, ce fut une des premières attractions du Web naissant.

Cette même année allait voir apparaître un nouveau concept sur l'Internet : les moteurs de recherche (search engines). Le fondement général de ces serveurs est une base de données et un logiciel plus ou moins perfectionné (appelé " 'bot ", de robot, ou spider, l'araignée) qui doit parcourir la totalité des serveurs présents sur le Réseau, afin d'en répertorier les pages. Le logiciel part de quelques serveurs importants, puis suit les différents liens hypertextes successifs.

Selon ce principe, Jerry Yang et David Filo, deux étudiants de la Stanford University créent en 1994 un index basé sur un plan de classement arborescent, mais en y rajoutant la faculté de rechercher par mots-clés (sur la base de résumés descriptifs des serveurs) .

Ce service intitulé Yahoo ! (le cri d'enthousiasme de l'internaute apercevant la lumière) eut immédiatement beaucoup de succès et l'année suivante, plusieurs moteurs de recherches différents furent mis en ligne : Webcrawler, Infoseek, Excite, Lycos... Pour les trois premiers, l'initiative est partie aussi d'étudiants qui, en fin d'études, ont emporté leur bébé pour le transformer en produit commercial.

Aujourd'hui encore, s'il est loin d'être le plus complet (avec 260 000 sites répertoriés), Yahoo ! est resté le plus populaire des moteurs de recherches. Sa charte graphique aux couleurs vives y est certainement pour quelque chose. Sa particularité fondamentale réside en son plan de classement : si des " robots " parcourent le Réseau à la recherche de nouvelles adresses, c'est une équipe d'une trentaine d'indexeurs humains qui qualifie le site et le classe dans une catégorie précise. Paradoxalement, nous retombons dans une situation bien connue des professionnels de l'information : si ce choix permet d'offrir un contexte sémantique aux utilisateurs, l'intitulé des menus étant lui-même un repère significatif, il comporte une grande part de subjectivité. Chaque site doit en effet trouver la rubrique la plus pertinente susceptible de l'accueillir.

Comme d'autres sites, Yahoo ! a choisi la rentabilité par le biais des bannières publicitaires cliquables qui jalonnent désormais le serveur. Le développement de l'entreprise est au rendez-vous du succès, avec la création d'un moteur européen et d'un autre destiné aux enfants (Yahooligan).

Inutile de détailler l'ensemble de ces serveurs, il suffit de savoir qu'une page du serveur de Netscape les regroupe tous pour ensuite les consulter et les comparer.

Le site en vogue actuellement est incontestablement Altavista. Lancé au début de l'année 1996 par Digital Equipment, ce serveur répertorie 30 millions de pages sur le Web, et 14 000 forums. Très rapidement ce serveur a vu le nombre de requêtes grimper vertigineusement. Il faut dire qu'il propose une méthode de recherche selon la logique booléenne (opérateurs ET, OU, SAUF) et qu'il permet les recherches selon des champs (auteur, titre, adresse URL...). L'aide consultable en ligne est très bien réalisée, à l'aide de multiples exemples, et montre la puissance du moteur.

Ce type de serveur est donc devenu un passage incontournable pour tout utilisateur du Réseau. " Le moteur de recherche, c'est l'antidépresseur du débutant. Et le chien de chasse de l'internaute confirmé. ".

Cependant, pour certains, une bonne connaissance de leurs méthodes d'indexation et de recherche est requise. Sinon on se retrouve à chaque requête avec des lots de plusieurs milliers de réponses à examiner. L'utilisateur devra donc prendre connaissance des pages d'aide de son serveur favori pour parfaire ses requêtes. Quelques mises en garde générales sont à prendre en compte.

Il ne faut tout d'abord pas se méprendre sur les capacités du système informatique : la recherche se fait par mots-clés, et non en langage naturel. Ce point ne devrait pas poser de difficultés au bibliothécaire-documentaliste habitué aux recherches documentaires en ligne.

La majorité de ces serveurs recherchent sur le mot-clé rentré : du fait de problèmes d'homonymie et de synonymie, ils en résultent des lots de réponses qui répondent à la forme recherchée mais ne sont pas homogènes sur le fond. Un service tente de pallier à ce problème. Excite considère votre terme de recherche soit comme un mot-clé, soit comme un concept. Dans ce dernier cas, il utilisera un système complexe de rapprochements statistiques afin d'élaborer un lot de réponses moins systématique que lors de l'utilisation d'un mot-clé.

La logique booléenne est appliquée différemment selon les serveurs : alors que Yahoo et Webcrawler utilisent un ET implicite entre les mots d'une recherche, Lycos utilise un OU. La recherche avancée avec parenthèse est une fonctionnalité encore rare : seul Altavista semble l'autoriser.

Il faut faire attention à la casse (majuscules / minuscules) des mots employés. Si la plupart des systèmes y sont insensibles, Altavista offre un traitement plus complexe : si les mots sont tous en minuscules, ils sont recherchés indépendamment de leur casse ; si l'on précise les majuscules de certains termes, le moteur ignorera les termes qui n'y correspondent pas strictement.

L'utilisation des champs, quand elle est autorisée, est un moyen subtil d'affiner ses recherches.

La plupart de ces services étant anglo-saxons, l'utilisation de caractères composés est elle aussi délicate. La plupart des moteurs appauvrissent tous les caractères de la requête avant la recherche. Altavista se distingue encore : comme pour le respect de la casse, si un terme présente des caractères composés, la réponse sera en stricte concordance avec la requête.

Lors de la réponse du serveur, les critères de classement sont également variables, le classement le plus commun étant le nombre d'occurrences d'un mot-clé dans la page obtenue.

Une dernière précision : le mode de consultation particulier du Web ne permet pas de travailler en session continue, et donc de mémoriser les recherches successives. En l'absence d'historique, c'est à l'utilisateur de consigner manuellement les différentes étapes de sa recherche.

Du fait de leur caractère mondial, ces serveurs sont souvent difficiles à joindre, et les réponses concernent l'ensemble de l'Internet. Il est donc conseillé de faire une utilisation différenciée des moteurs, en fonction des recherches entreprises. Quelques serveurs à couverture géographique plus modeste existent.

Yelloweb est un service qui ne recherche que des sites européens. De même, Ecila n'indexe que les sites français. Ce dernier est très rapide et permet ainsi de commencer ses recherches à l'échelon national, avant de lancer la sonde dans le cyberespace mondial.

Certains serveurs, comme Altavista et Deja News, proposent de faire la recherche dans les articles des news. Très puissant, ce service recèle des potentialités dangereuses, puisqu'en entrant le nom ou l'e-mail d'une personne, on peut retrouver ses contributions des mois passés, les groupes dans lesquels elles ont été faites et donc de se faire une idée rapide de l'individu.

D'autres services se sont développés pour faire office d'annuaires d'adresses électroniques. Il en existe déjà plusieurs, on citera à titre d'exemple l'Internet adress finder, qui a eu le mérite de retrouver l'adresse de votre serviteur.

Ces services sont dans leur grande majorité gratuits, financés par la publicité et le partenariat. Cependant d'autres services tentent de développer une valeur ajoutée dans des produits en ligne payants. Infoseek, dont l'accès de base est gratuit, propose un service commercial d'accès à des bases de données, ainsi que la possibilité de se créer un profil de recherche personnalisé.

OCLC, le réservoir bibliographique bien connu des bibliothèques universitaires, a créé Netfirst, une banque de données avec format structuré, descripteurs et utilisation de la classification Dewey. Les sites ne sont recensés que s'ils sont assez importants et si leur durée de vie prévisible semble assez longue.

Altavista, qui s'appuie sur Digital Equipment, mais vit sans publicité, compte développer plusieurs logiciels destinés aux serveurs privés d'entreprises, ainsi qu'une version personnelle d'Altavista pour rechercher des informations au sein du disque dur d'un PC.




Home Sweet Home : choisir ses repères dans le Nouveau Monde




Devant toutes ces ressources en ligne, il est nécessaire de se constituer des carnets d'adresses, avec ses propres classements, en fonction de ses centres d'intérêts. La méthode la plus simple, peut-être la plus répandue, est d'écrire manuellement ces adresses sur un cahier ou sur des fiches thématiques.

Cependant, certains pensèrent rapidement qu'un logiciel pourrait se charger de gérer toutes ces adresses de façon plus commode.

Déjà, avec Hytelnet ou Catalyst, on disposait de logiciels hypertextes regorgeant de ressources, mais on ne pouvait pas rajouter ses propres pointeurs, on devait attendre chaque mise à jour de l'auteur.

Infopop est un logiciel gratuit qui permet de créer son propre index de ressources, en constituant des menus arborescents. Sa dernière version (2.7) date de 1993. Il n'est donc plus du tout à jour.

Aujourd'hui, plus besoin de s'embarrasser de ces outils sympathiques (car gratuits) mais peu performants. Votre butineur favori peut vous aider à organiser vos adresses.

Prenons le cas du logiciel Navigator de Netscape, parce que c'est pour l'instant le plus répandu chez les internautes. Le menu Bookmarks (signets), vous permet de gérer l'ensemble des ressources que vous consultez fréquemment. Dès qu'un site vous intéresse, lors de vos pérégrinations virtuelles, choisissez Add Bookmarks, l'adresse du site sera automatiquement enregistrée dans un fichier bookmark.htm. Libre à vous ensuite d'organiser cette liste, en créant des rubriques thématiques, en donnant des noms explicites à chaque ressource... L'internaute confirmé se reconnaît, entre autres, à son répertoire soigneusement organisé en quelques rubriques et sous-rubriques. Le fichier peut ensuite être imprimé ou sauvegardé sur disquette pour être installé sur une autre machine.

Grâce à cette fonctionnalité somme toute assez simple, l'Internet a beaucoup gagné en efficacité de consultation, en permettant de créer des repères personnels au sein de son immensité.

La recherche d'informations sur l'Internet est une activité en évolution constante, puisqu'en 1995 sont apparus les premiers métamoteurs. Ceux-ci permettent d'interroger plusieurs moteurs en même temps avec une seule requête. La contrepartie peut se retrouver dans des listes de résultats pas toujours faciles à décrypter.

La suite des événements ne devrait pas être triste, avec l'avènement, d'ici quelques années, des fameux " agents intelligents ". Ce sont des logiciels qui devraient travailler sans cesse pour vous, recherchant sur les réseaux les informations vous convenant. Plus important, issus de travaux sur l'intelligence artificielle, ils devraient " apprendre " au cours de leur existence. Toutes vos actions, toutes les informations que vous consulterez seront mémorisées, disséquées et pondérées afin de répondre toujours mieux à vos exigences. Nous n'en sommes évidemment pas encore là, néanmoins l'affaire est sérieuse puisque de nombreuses sociétés d'informatique et de télécommunications (dont France Télécom) travaillent sur le concept. Des prototypes de journaux personnels, avec diffusion très sélective de l'information, existent déjà.

Nicholas Negroponte, fondateur et directeur du Media Lab au Massachussets institute of technology (MIT) est un fameux partisan de ces agents qui devraient (remarquez le conditionnel) changer notre rapport à l'information : " Les agents d'interface doivent apprendre et se développer avec le temps, comme des amis et des assistants humains. C'est facile à dire, mais moins facile à faire ".


L'Eldorado numérique Une nécessaire coopération


Notes
Lévy, Pierre. - L'intelligence collective : pour une anthropologie du cyberspace. - Paris : La Découverte, 1995. - (Sciences et société).

Le portulan est une carte marine de la fin du Moyen Age et de la Renaissance, indiquant la position des ports et le contour des côtes. Contrairement aux futures cartes géographiques, l'orientation y est relative, par rapport aux côtes et à d'autres repères matériels rencontrés.

Ce terme de cyberspace vient en fait du roman Neuromancien, de William Gibson, un auteur devenu culte dans les milieux branchés et qui pourtant avoue ne pas encore avoir de connexion à l'Internet.

File transfer protocol.

A notre connaissance. En poussant les investigations, on peut peut-être encore le trouver sur certains serveurs d'universités.

http://www.nlc-bnc.ca/ifla/documents/libraries/net/libcat.txt

On peut citer l'ouvrage d'Olivier Andrieu, L'Officiel d'Internet, ou encore L'annuaire francophone de l'Internet.

Le login est un identifiant que l'on doit taper à l'entrée d'un site particulier. A l'exception des login publics, il nécessite souvent un mot de passe complémentaire.

telnet://access.usask.ca

login : hytelnet.

Une présentation des logiciels est consultable en annexe de la version papier.

Idem.

http://library.usask.ca/hytelnet/

http://sunsite.berkeley.edu/Libweb/

http://www.lib.ncsu.edu/staff/morgan/alcuin/wwwed-catalogs.html/

http://web.culture.fr/culture/autserv/biblio.htm/ *

http://sdbib.mesr.fr/bibadr/lsp.htm

http://enssibhp.enssib.fr/~samain/francoph.htm

http://ainet.com/scfl/plethora.htm/

Dernière minute : cette liste n'est plus maintenue.

http://sjcpl.lib.in.us/homepage/PublicLibraries/PublicLibraryServers.html

http://www-pole.grenet.fr/POLE/REDOC/autres_docs/france.html

http://www.meer.net/~johnl/e-zine-list/

http://www.cs.cmu.edu/Web/books.html/

http://www.w3.org/pub/DataSources/bySubject/Overview.html/

http://www.urec.fr/

http://www.vtourist.com

L'histoire de Yahoo ! ainsi que d'autres moteurs de recherche est relatée dans un article de Wired, selon le style qui a fait la réputation du magazine américain (le cyberespace est une Nouvelle Frontière, ses pionniers sont héroïques...).

Steve G. Steinberg. - Seek and Ye shall find (maybe). - Wired, mai 1996.

http://www.yahoo.com

France Télécom tente de susciter le même enthousiasme puisqu'il a intitulé le service de recherche de Wanadoo, son service en ligne, Youpi !

http://www.webcrawler.com/

http://www.infoseek.com/

http://www.excite.com/

http://www.lycos.com/

http://home.netscape.com/home/internet-search.html/

Cette page est accessible en cliquant sur le bouton NetSearch de Netscape. Elle existe également en version française, avec les moteurs de recherches français, à l'adresse suivante :

http://home.netscape.com/fr/escapes/internet_search.html

Pour un comparatif synthétique de moteurs existants, consulter

Jian Liu, Understanding WWW search tools, février 1996. http://www.indiana.edu/~librcsd/search/

http://altavista.digital.com

Nicole Pénicaut, " Les tigres des moteurs de recherche ", Libération - Cahier Multimédia, 17 juin 1996.

Ces recommandations sont extraites d'une contribution de Stéphane Bortzmeyer à Biblio-fr, Systèmes de recherche par mots-clés : pour aller un peu plus loin, 4 avril 1996.

Une connexion à un serveur HTTP se résume à une requête du client et à une réponse du serveur, la connexion est ensuite interrompue. Chaque clic correspond donc à une connexion isolée.

http://www.yweb.com/

http://ecila.ceic.com/

http://www.iaf.net/

On peut encore le trouver à l'adresse suivante

ftp://freebsd.cdrom.com/pub/simtelnet/msdos/hypertxt/infpop27.zip

Ce logiciel semble poser quelques problèmes sous Windows 95.

Butineur est un des équivalents français du terme anglais browser.

D'autres butineurs vous propose d'organiser vos ressources, notamment l'Internet Explorer de Microsoft.

MetaCrawler Multi-Threated Web Search Service :

http://metacrawler.cs.washington.edu:8080/index.html/

All-in One Search : http://www.albany.net/allinone/

Nicholas Negroponte. - L'homme numérique. - Paris : Robert Laffont, 1995. - p.194.



©Olivier Roumieux, 1996.

Toute reproduction autorisée, avec mention de la source.