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  Qu'est-ce que l'Internet, si ce n'est un vaste ensemble de ressources que l'on découvre en flânant, ou bien à l'occasion de recherches ponctuelles et précises. Nous allons examiner dans cette partie les différents types de ressources que le bibliothécaire peut utiliser, une fois connecté. Loin de nous la prétention de dresser un état exhaustif - un catalogue, au sens bibliothéconomique du terme - de l'Internet, mais bien plutôt de proposer une typologie des différentes informations que l'on peut y consulter.




La communauté professionnelle




Le courrier électronique

Tout " internaute " qui se respecte se distingue tout d'abord par son adresse e-mail, sorte d'identifiant unique sur l'Internet. Cette adresse est composée d'un nom et d'une localisation ; ainsi, l'auteur peut être joint à cette adresse : olivier.roumieux@polytechnique.fr. L'individu est en France (.fr), appartient au " domaine " Polytechnique et se nomme Olivier Roumieux. Cette adresse est un modèle de clarté auquel malheureusement tout le monde ne pourra pas prétendre : certains se verront affublés de noms compressés et sibyllins (oroumieu), voire de numéros, sur le réseau Compuserve (106137,3701), ou bien encore de localisation à rallonge (titicaca.langues.univ-paris8.fr). Néanmoins, tout e-mail est la clé d'entrée dans un monde d'entraide et de fraternité, où l'on peut communiquer en toute liberté avec... ses collègues !

La première richesse de l'Internet est en effet de permettre la constitution de communautés autour de centres d'intérêts communs. Certains groupes doivent leur naissance à l'Internet (par exemple les informaticiens s'occupant de serveurs Web), d'autres ont profité de ce nouveau média pour renforcer leur cohésion. C'est bien évidemment le cas de la communauté des bibliothécaires qui a su très tôt, d'abord aux Etats-Unis, utiliser une technique au profit d'une pratique professionnelle.

Dans un premier temps, l'ironie fait qu'on communique avec les collègues qui vous ont communiqué leur adresse électronique par téléphone ou par courrier. L'interconnexion de réseaux a atteint une telle dimension que l'on ne dispose pas encore à ce jour d'annuaire exhaustif des internautes.

Rapide, efficace, peu coûteux, le courrier électronique possède de nombreux avantages. On retiendra surtout qu'il agit, à la différence du téléphone, selon un mode asynchrone : lorsque vous envoyez un message, vous n'avez pas besoin que le destinataire soit présent pour le recevoir, et si c'est le cas, vous ne le dérangez pas en plein travail par un signal intempestif : le message est sagement dans la boîte, en attente d'être lu.

Une autre particularité du courrier électronique, c'est qu'il permet d'envoyer et de recevoir toutes sortes de fichiers informatiques. Cela ne va pas sans problème, mais une fois rodé, on est capable de s'envoyer rapidement des documents de traitement de texte, même entre Mac et PC (une issue à la guerre de religion ?).

Les bibliothécaires peuvent également utiliser le courrier électronique pour correspondre avec des fournisseurs étrangers. Les tarifs restent inchangés sur l'Internet, quelque soit la distance, et il est plus facile pour certains (dont l'auteur !) d'écrire l'anglais, plutôt que de le parler.

Enfin, du fait de sa jeunesse, la messagerie électronique n'est pas - encore ! - soumise aux pesanteurs hiérarchiques liées aux autres moyens de communication : certains hauts responsables d'entreprises communiquent leur adresse, et répondent aux messages qu'on leur envoie ! Ne nous leurrons pas : cet état de fait est provisoire.

Des points de rencontre

Au-delà de ces communications bilatérales et isolées, deux types d'applications de l'Internet sont venus jouer le rôle de catalyseurs de communautés : les listes de diffusion et les forums (news).

Le principe de la liste de diffusion est né en fait dans les années quatre-vingt sur le réseau Bitnet d'IBM. Il s'agit de permettre à plusieurs personnes de discuter sur un même thème. La personne qui le désire - et qui possède une adresse - peut s'abonner en envoyant une commande (subscribe) à une machine qui fait office de serveur de liste grâce à un logiciel spécifique (Listserv, Majordomo...). Le serveur de liste enverra ensuite quotidiennement à l'abonné tous les messages qui lui ont été adressés par les autres abonnés. On lit les messages, puis on peut y répondre, dans la liste - pour tout le monde, ou bien en s'adressant directement à la personne demandeuse. Des informations de toutes sortes peuvent transiter sur une liste : des informations factuelles (sur la sortie d'un nouveau service par exemple), des questions, des annonces de congrès, des appels à contributions... Certaines listes sont complètement libres, tout le monde peut y envoyer ses états d'âme, d'autres sont dites " modérées " : une personne se charge de lire tous les messages arrivant sur le serveur, parfois de les commenter, puis de les redistribuer, après un filtrage plus ou moins sévère.

On peut trouver une liste exhaustive des listes de francophones, avec parfois leurs archives, sur le serveur de l'université de Rennes (http://www.univ-rennes1.fr/LISTES). Rien que dans la langue de Voltaire, on discute de sujets aussi variés que la culture culinaire (cuisine-fr@univ-rennes1.fr), les rapports Nord-Sud (nsnet-diplo@ina.fr), la cristallographie (afc-list@lmcp.jussieu.fr) ou bien encore le rock'n'roll des années cinquante (rockabilly@u-strasbg.fr).

Une des premières listes de diffusion réservées aux bibliothécaires est certainement la liste américaine PACS-L (Public access computer systems - list), créée en 1989.

En France, nous connaissons Biblio-fr et ADBS-fr.

Biblio-fr est la liste des bibliothécaires et documentalistes francophones. Créée en mars 1994, elle est dirigée par une sorte de grand gourou bienveillant : Hervé Le Crosnier, à l'origine conservateur de bibliothèque, aujourd'hui maître de conférences à l'université de Caen. La liste diffuse quotidiennement une dizaine de messages ayant trait aux bibliothèques et à l'utilisation des nouvelles technologies en leur sein. L'entraide y est pratiquée avec un entrain surprenant pour le néophyte : comme si le fait de se retrouver, happy few, à l'aise sur un nouveau média pouvait renforcer la cohésion d'une communauté professionnelle. L'auteur y a d'ailleurs eu recours pour l'élaboration de ce mémoire : à chaque message désespéré, les réponses furent nombreuses et souvent très précieuses. Les débats y sont très variés : quelle attitude adopter à l'égard d'étudiants kleptomanes, comment faire face au bruit en salle de lecture, quelle place accorder à la présentation de la documentation au sein d'un service Web ?

Le modérateur ajoute sa patte par des commentaires à la suite de messages, en regroupant plusieurs messages traitant du même thème, voire quelquefois en répondant directement à une personne, se comportant ainsi comme n'importe quel membre de la liste.

Parfois, le modérateur est saisi de doutes sur sa mission, entraînant à sa suite tous les participants dans la discussion.

" Laissez-moi vous faire partager mon coup de blues.

"Peut-on être sûr d'établir une distinction nette entre listes ou groupes modérés et listes ou groupes censurés ?" [extrait d'un mémoire de l'INTD].

Hier encore j'étais sous les feux de la rampe, flic sournois régnant sur un bric à brac de censure, d'exclusion et de surveillance malsaine.

Big brother is watching you.

C'est vrai que l'on se lasse. Ainsi donc, vous voudriez connaître les messages auxquels vous échappez chaque jour. Après tout pourquoi pas ? "

Pendant le mois d'avril 1996, alors que l'on conseille d'ordinaire de ne pas se découvrir d'un fil, le modérateur décidait de suspendre la modération de la liste, laissant libre cours aux envolées lyriques des collègues. Ce qui se passa fut une démonstration claire de la pertinence de la modération : le serveur de liste perdit la tête et rediffusa en boucle plusieurs messages, les participants ne se mirent à parler que du retour de la modération, de son importance, délaissant toute discussion sur le fond, à l'instar de ces cibistes des années quatre-vingt qui campaient sur les fréquences pour parler de leurs appareils.

Certains se laissèrent même aller à de vaines polémiques :

" On dirait vraiment les grenouilles qui demandent un roi.

Et s'il en faut un, j'aimerais que ce soit un autre. Ce Cronier (sic) est un censeur qui confond modération avec affirmation de ses idées propres, de l'espèce socialiste, la plus hypocrite. C'est pourquoi cette liste avait un doux parfum d'unanimité.

Si c'est ça que vous voulez, c'est ça que vous aurez. Quelle époque formidable. "

Fin avril, constatant les dégâts, le modérateur reprenait vaillament sa tâche, convaincu désormais de sa nécessité :

" J'ai toujours pensé que les médias ne parlent que d'eux-mêmes. Regardez ces publicitaires fascinés de leur propre nombril, ces journalistes vedettes qui assurent leur promotion à perpétuité,... Jusqu'aux radios dites "libres" (quand elles ne sont que "privées") qui se font les gorges chaudes des résultats de l'audimat.

Je croyais que l'internet pouvait échapper à cela...car le lecteur et le rédacteur faisait un seul personnage. Un rôle à double tranchant... qui malheureusement semble bien émoussé. "

Parfois, la réalité du monde du travail, avec ses lourdeurs, s'immisce dans la vie de la liste. Un bibliothécaire de la bibliothèque universitaire d'Orsay qui avait entrepris un " reportage " sur la fonction de prêt entre bibliothèques au sein de son institution dût s'arrêter brutalement, sous la pression de sa hiérarchie.

Préventivement, certains correspondants indiquent en fin de message que " ces propos n'engagent que leur auteur... ".

Les listes de diffusion représentent donc un formidable outil d'informations pour les bibliothécaires. Cependant, si l'on s'abonne à plusieurs listes, on peut vite retrouver sa boite aux lettres envahie de messages impersonnels. C'est pour cela que certains préfèrent se tourner vers un autre mode d'accès au débat : les forums.

Ces derniers, autrement appelés news, tirent aussi leur origine d'un réseau distinct de l'Internet : USENET. Ils représentent aujourd'hui l'application de l'Internet la plus complexe à appréhender. Ce sont en quelque sorte des tableaux d'affichage publics thématiques où tout le monde peut venir écrire sa prose ou lire celle des autres. On dénombre actuellement près d'une vingtaine de milliers de ces forums. Pour les utiliser, on doit se connecter à un serveur de news, qui pourra offrir une sélection plus ou moins large parmi la totalité des groupes. De là apparaissent les problèmes de pédophilie et de mafia que nous n'aborderons pas ici. Alors quelle différence avec les listes de diffusion ? La principale tient dans le fait que l'utilisateur doit aller au tableau - consulter son logiciel - pour y lire les messages ; dans le cas des listes, les messages vous arrivent imperturbablement chaque jour. Les groupes de news peuvent être modérés, mais ne le sont souvent pas. En ressort un moins grand attachement à un groupe donné - on ne fait que passer, le groupe peut bien continuer sans nous - et souvent un plus grand désordre. Sans compter les problèmes de délation qui peuvent apparaître. Néanmoins on peut consulter un certain nombre de groupes français intéressants qui concernent la profession (fr.doc.biblio, fr.doc.magazines...).




Les associations professionnelles




Bien avant l'apparition de réseaux informatiques tels que l'Internet, des associations professionnelles ont été mises en place afin de renforcer, voire de constituer, des communautés professionnelles. Ces associations font leur apparition, depuis un an ou deux, sur le Réseau. Leurs services offrent quantité d'informations sur les colloques à venir, les commissions de travail en activité, les projets en cours et pour certains des articles de recherche sur la profession.

Aucun service n'offre encore, à notre connaissance, d'accès réservé à leurs membres, mais il est bien évident que la consultation gratuite d'un service ne pourra jamais procurer les mêmes avantages que la qualité d'adhérent. L'utilisation de ces services n'est pas de l'ordre du travail quotidien du bibliothécaire. Néanmoins, ce sont des gisements de ressources considérables.

IFLA.net, le service de l'IFLA (International federation of library associations and institutions), est certainement un des plus complets et précieux pour la profession de bibliothécaire. Il représente une sorte d'" usuel ", de manuel en perpétuelle évolution.

On y trouve bien sûr des informations sur l'association, sur les conférences annuelles, sur les publications. Mais surtout on peut y consulter toute une masse de pointeurs, de textes, de guides sur des thèmes se rapportant aux bibliothèques virtuelles : le catalogage, la propriété intellectuelle, les textes électroniques et même l'humour de bibliothécaire (!). Nous avons puisé beaucoup d'informations dans ce service pour la préparation de ce mémoire.

L'INTD (Institut national des techniques de la documentation) est en France un des deux principaux centres de formation de documentalistes. Créé dès les années cinquante, il a toujours mis l'accent sur les nouvelles technologies. Son service en ligne propose, outre les classiques pages de présentation, une page de ressources adaptées au métier documentaire, mais aussi depuis quelques temps la liste des mémoires présentés par les promotions précédentes, accompagnés de résumés.

L'ADBS (Association des professionnels de l'information et de la documentation) offre quant à elle un service encore classique pour présenter ses activités.

L'ENSSIB (Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques) forme les conservateurs de bibliothèques publiques en France. Son service, créé en octobre 1995, est " un outil d'information et de travail qui évolue chaque jour ". Effectivement, ce service évolue pour offrir de plus en plus de pépites au bibliothécaire curieux. On trouve notamment la page de présentation du Bulletin des Bibliothèques de France, avec un index de tous les articles parus entre 1956 et 1993. On peut aussi consulter des listes répertoriant les mémoires présentés pour les trois diplômes préparés par l'Ecole. Un tout petit nombre de ces mémoires est consultable en texte intégral : le visiteur peut télédécharger un fichier Word sur son micro pour ensuite l'imprimer, l'étudier, avec toutes les réserves traditionnelles du droit d'auteur.

Au niveau international, bien d'autres associations professionnelles sont présentes sur le Réseau : l'Association of research libraries (ARL), l'American society for information science (ASIS)...

Toutes ces associations n'ont pas attendu l'Internet pour exister. Les contenus qu'elles offrent non plus. En ce sens, le média n'a pas créé le message, cependant, il a facilité l'accès à l'information. D'autant plus que ces services comportent tous une rubrique " contact " qui permet de joindre rapidement par courrier électronique un interlocuteur compétent.




Les catalogues de bibliothèque




Comme nous l'avons vu dans la partie précédente, dès qu'un centre de recherche ou une université devenait une entité de l'Internet, la bibliothèque avait la possibilité de mettre en ligne son catalogue, afin d'en offrir l'accès à des utilisateurs distants.

Les premiers catalogues disponibles furent donc accessibles grâce à un logiciel de type telnet, qui permet d' " émuler " son micro-ordinateur en un simple terminal. On accède ainsi au catalogue, tel qu'on pourrait le consulter si l'on se trouvait dans la bibliothèque même. Ce mode de consultation possède un inconvénient majeur : comme le logiciel telnet ne sert que d'intermédiaire, chaque interface de catalogue présente une ergonomie différente. Il s'agit donc de bien lire les messages d'aide à chaque fois que l'on se connecte sur un nouveau serveur. La mise en ligne de son catalogue selon ce protocole est très simple, beaucoup de bibliothèques l'ont adopté sans avoir pour autant à engager de lourds investissements sur un service dont on pouvait difficilement mesurer la pertinence.

La bibliothèque centrale de l'Ecole polytechnique dispose ainsi d'un mode d'accès telnet grâce auquel vous accédez au catalogue doté d'une interface très... années quatre-vingt. La plus grande bibliothèque des Etats-Unis, la bibliothèque du Congrès, ainsi que notre nationale bibliothèque sont aussi consultables en telnet.

Attention, un catalogue en ligne n'offre l'accès qu'à ses notices bibliographiques, c'est-à-dire à la recension des ouvrages possédés, et non pas directement à l'intégralité des contenus du fonds, comme cela a pu être dit parfois avec un enthousiasme excessif.

La possibilité de consulter les fonds d'autres bibliothèques ouvre de nouvelles perspectives au professionnel. Pour sa politique d'achat, il peut interroger les catalogues de bibliothèques spécialisées dans le domaine qui l'intéresse, pour vérifier notamment s'il possède tous les ouvrages d'un auteur essentiel. Pour le catalogage et l'indexation d'un ouvrage ardu, le bibliothécaire en panne peut s'inspirer de notices concernant les mêmes ouvrages et possédées par d'autres bibliothèques. Quand un lecteur recherche un ouvrage que la bibliothèque ne possède pas, le bibliothécaire peut rechercher cet ouvrage directement dans d'autres fonds auxquels le lecteur pourrait avoir accès. C'est en plus rudimentaire la procédure suivie depuis plusieurs années par les services de Prêt entre bibliothèques (PEB) : l'ouvrage demandé et absent du fonds fait l'objet de recherches sur des catalogues collectifs en ligne auxquels le service est abonné. Aujourd'hui, cette démarche est toujours suivie par les différents services de PEB, mais elle s'est ouverte, hormis les services de recherche payants, à tous les catalogues de bibliothèque en accès gratuit.




Les livres électroniques




Au sens large, peuvent être électroniques tous les documents qui existent sous la forme d'un fichier numérisé, utilisable par un micro-ordinateur. Ici, nous prendrons le sens plus strict d'un ouvrage qui a été publié sous forme papier par un éditeur traditionnel, puis qui a été numérisé afin d'être mis en ligne.

Evidemment, on ne peut pas mettre à la disposition de tous en ligne un ouvrage qui serait encore protégé par ses droits patrimoniaux (ceux-ci courent jusqu'à 50 ans après le décès de leur auteur, une réglementation européenne bientôt effective en France repousse cette limite à 70 ans). C'est pourquoi presque tous les ouvrages que l'on peut trouver sur l'Internet sont des ouvrages du domaine public, ou encore dits " libres de droit ", c'est-à-dire pour ce qui concerne la littérature principalement des classiques du 19ème siècle.

La grande exception de cette année fut bien évidemment Le grand secret du professeur Gübler, qui fut tout d'abord mis en ligne sur un serveur de Besançon, puis très rapidement dupliqué sur plusieurs serveurs hors de nos frontières.

Excepté ces tentatives isolées, qui s'apparentent plus à des " coups " médiatiques qu'à des projets ambitieux, il existe sur le Réseau plusieurs corpus de textes numérisés. Ceux-ci proposent un large choix de " fichiers ", principalement dans le domaine littéraire, que vous pouvez récupérer sur votre ordinateur pour ensuite les lire, les imprimer. Ces fichiers sont généralement très " pauvres " graphiquement, ils ne contiennent que des caractères simples (de l'ASCII pur) afin de pouvoir être utilisés par le plus grand nombre de systèmes d'exploitation.

Le projet Gutenberg est né en 1971 à l'initiative de Michael Hart, un universitaire de l'Illinois. Celui-ci, doté d'un compte de temps à partager sur un ordinateur central, décida d'utiliser, plus que la puissance de calcul, la capacité de stockage et de restitution de l'information permise par ces gros calculateurs. Pour Hart, " tout ce qui peut être entré sur un ordinateur peut être reproduit indéfiniment ".

Selon ce bon principe, Hart commença son grand chantier par la " Déclaration d'indépendance " américaine, qu'il fit circuler sur les réseaux accessibles à l'époque.

" La philosophie du projet Gutenberg est de rendre l'information, les livres et d'autres ressources disponibles au grand public dans des formes qu'une vaste majorité d'ordinateurs, de programmes et de gens puisse facilement lire, utiliser, citer et chercher ".

Tout naturellement, le projet prit sa place sur l'Internet, avec pour objectif d'atteindre les 10.000 ouvrages disponibles en 2001. 1996 est l'année du 25ème anniversaire du projet, dont le responsable prétend qu'il est le plus ancien fournisseur d'information sur l'Internet. En juillet de cette année, on comptait 608 textes en ligne (tout Shakespeare ne comptant que pour un texte !).

A l'instar de beaucoup d'autres projets pionniers, Gutenberg a dû quitter cette année le serveur de l'Université de l'Illinois pour un fournisseur d'accès commercial, tout en gardant l'esprit volontariste des origines.

En France, l'Association des bibliophiles universels (ABU) a été fondée en avril 1993 avec pour objet " le développement et la promotion des supports numériques permettant la libre manipulation de l'information, l'application de ces techniques à la diffusion des travaux de recherche des membres et d'informations du domaine public ". Derrière cette définition un rien pompeuse se cache simplement un projet dans la même veine que le projet Gutenberg, avec son fonctionnement bénévole, sa mission généreuse, et des objectifs toutefois plus modestes. Comme Gutenberg jusqu'à cette année, ABU est hébergé par le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), organisme public, il reprend d'ailleurs des textes du " grand frère " sur son site.

A un tout autre niveau, plus professionnel, on trouve l'ARTFL (American and french research on the treasury of the french langage) , un projet du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l'université de Chicago. Cette base de données, construite à partir du dictionnaire Trésor de la Langue Française, renferme près de 2 000 textes couvrant la période du 13ème siècle à nos jours. Elle s'adresse aux centres de recherches spécialisés qui doivent acquitter un abonnement annuel de 250 à 500$ US.

Enfin, on se doit de signaler Alexandrie, une bibliothèque virtuelle privée canadienne qui, dans son manifeste, s'affirme être " le plus important site de littérature d'expression française sur les réseaux mondiaux Internet et WWW ". Ce site créé en mars de cette année se distingue par une ergonomie et un graphisme très plaisants, la métaphore de la bibliothèque ayant été poussée jusqu'à proposer un plan des différentes salles thématiques. Tous les domaines de la connaissance sont abordés, encore timidement, même les sciences. Par rapport à ses prédécesseurs, Alexandrie tente d'établir une certaine rentabilité économique en s'associant à Octavie, un projet de librairie virtuelle.

Evidemment, ces différents projets ne touchent pas encore directement le travail du bibliothécaire, ils sont encore trop insuffisants pour constituer de réelles sources de documents à proposer aux lecteurs. De plus, le fait qu'il faille mettre en page les fichiers, puis les imprimer, retire au produit toute la grâce de sa gratuité apparente. Néanmoins, le professionnel de l'information doit connaître ces services, afin d'en suivre l'évolution et, pourquoi pas, d'en recommander l'utilisation à ses lecteurs.




La presse en ligne




Depuis 1995, les grands organes de presse nationaux se lancent sur le Réseau, ou tout du moins réfléchissent aux possibles applications, ainsi qu'aux retombées économiques que cela pourrait engendrer. A l'exception de Télétel, le chiffre d'affaires généré par la presse au travers de l'utilisation des supports électroniques est en effet encore marginal.

" Tout le monde est à peu près d'accord, selon la Fédération internationale des éditeurs de journaux (FIEJ), pour penser que les journaux doivent se lancer dans l'aventure électronique, les avis divergent sur les rythmes à suivre ".

Au niveau national, deux publications sont en pointe : Libération et Le Monde.

Libération a lancé son site Web à la fin de l'année 1995, peu après le lancement de son cahier papier Multimédia. On peut y consulter les archives de ce cahier, ainsi que des dossiers spéciaux ponctuels, inédits ou en complément à l'édition papier (trente-cinq unes historiques, le projet Manhattan, le colloque de Vancouver sur le Sida...). Chaque jour la une du quotidien est consultable.

Le Monde a suivi Libération pour créer un site plus sobre, à son image. On y trouve les " Pages Multimédia ", qui sont une transposition du supplément " Radio-Télé-Multimédia " du samedi, les " dossiers du Monde ", ainsi que la une quotidienne.

A terme les archives du journal seront consultables depuis 1987. La recherche d'un article est gratuite, mais son téléchargement pour consultation intégrale est facturé entre 3 et 7 francs l'article. Le journal dans son intégralité devrait bientôt être disponible, facturé 10 francs selon un principe de porte-monnaie électronique auquel les deux quotidiens ont souscrit.

Comme on peut le constater, ces deux quotidiens s'adressent en priorité au grand public. La consultation des archives du Monde est intéressante pour un bibliothécaire, néanmoins le mode de facturation n'est pas très adapté au fonctionnement comptable d'établissements pour lesquels chaque achat doit faire l'objet d'un bon de commande. En cas d'utilisation intensive de ce service, on se tournera plutôt vers le CD-ROM du Monde, pour pouvoir en laisser le libre-usage au public.

D'autres journaux grand public se sont créés directement sur l'Internet, sans aucun référent papier. Les expériences commencent à être très nombreuses, même en France, allant du petit e-zine, au magazine plus ambitieux à la recherche d'une rentabilité économique. La distinction est parfois difficile à faire entre une publication réellement périodique et un site mis à jour de façon plus ou moins régulière. La recherche dans ce monde foisonnant n'est pas à proprement parler du ressort du bibliothécaire, si ce n'est dans un cadre privé.




Les publications scientifiques spécialisées




Sur un plan plus professionnel, beaucoup de " publications " scientifiques ont vu le jour très tôt sur l'Internet, du fait du caractère principalement universitaire de ses utilisateurs. Les premières expériences furent le fait de publications à faible tirage, qui trouvaient dans ce mode de diffusion des avantages économiques. A titre indicatif, 450 journaux réguliers étaient recensés sur l'Internet fin 1994, dont 70% de journaux savants, et seulement 5% étaient payants.

Certaines de ces publications ont adopté la forme très souple de listes de diffusion, avec distribution régulière de contributions ; la modération d'une liste permettant même de garder l'autorité traditionnelle du comité de lecture avant parution. La publication ainsi constituée échappe à tout circuit commercial traditionnel, et permet de raccourcir les délais du circuit de l'information.

Ce point nous amènera à poser un problème important dans le second chapitre : une liste de diffusion " normale " peut-elle être considérée comme une publication périodique, et comment traiter en professionnel les informations qu'elle véhicule ?

Dans le domaine bibliothéconomique, la Public access computer systems review (PACS-R) est une revue " distribuée " gratuitement par courrier électronique à 7 830 souscripteurs dans 56 pays. Ses archives sont désormais disponibles sur le Web du premier (1990) au dernier volume paru (1996).

Digital Libraries : research and development est une sorte de forum d'information et de discussion à propos de la recherche et des projets autour des bibliothèques numériques. Cette initiative est financée par la DARPA (Defense advanced research projects agency), qui avait déjà tenu un grand rôle dans le développement de l'Internet.

En France, aucune revue bibliothéconomique de grande envergure n'existe sur le Réseau. Hervé Le Crosnier, modérateur de la liste Biblio-fr, mijote dans ses marmites depuis l'année dernière un projet sur le Web qui devrait s'intituler Bibliothèques numériques.

Cependant dans ce secteur aussi la rentabilité est le maître mot, et 1996 devrait voir débarquer sur l'Internet tous les grands éditeurs de publications scientifiques. Hors de question, pour ces sociétés, d'ouvrir gratuitement l'accès aux archives de périodiques dont les tarifs d'abonnements ne cessent de grimper d'année en année. Plusieurs solutions sont donc avancées, afin de s'assurer une présence économiquement viable sur le Réseau, tout en garantissant la pérennité des éditions papier.

Par exemple, Bioline Publications met en ligne ses différents journaux, rapports, newsletters portant sur la biotechnologie, la microbiologie et l'environnement : les résumés sont gratuits mais le texte intégral est payant.

Les éditeurs scientifiques lancent également des publications qui n'ont comme support que le Réseau. C'est le cas de l'Electronic journal of theoretical chemistry structure & interactions (édité par Wiley) qui se présente comme " la première publication totalement électronique traitant de chimie théorique et de modélisation moléculaire ". L'EJTC dispose d'un comité éditorial international, à l'instar des publications papier, et il n'ouvre ses pages virtuelles qu'après souscription.




Les banques de données bibliographiques




Bien que le parallèle soit un peu audacieux, on peut dire qu'à l'arrivée de l'Internet dans les bureaux des chercheurs, les grands serveurs de banques de données se sont retrouvés dans une situation assez similaire à celle des bibliothécaires et documentalistes. Leur valeur était reconnue, on y avait recours pour obtenir une information pertinente, leur richesse se manifestait dans la complexité de leur interrogation ; une complexité telle qu'elle nécessitait l'intermédiation d'un professionnel. Comme nous le verrons plus loin dans cette partie, le scientifique a pu découvrir lors de ses premiers pas sur l'Internet une masse considérable de ressources directement accessibles et gratuites. L'information payante en prenait un coup.

Depuis les serveurs internationaux ont investi l'Internet, de manière désordonnée, leur métier étant en total porte-à-faux avec la philosophie des origines du Réseau.

La plupart des sites ouverts sur le Web sont destinés à présenter la société et ses différents produits. Certains ont ouvert un accès telnet à leur serveur pour pouvoir mener des interrogations, mais il n'en reste pas moins qu'il faut être abonné de façon traditionnelle. L'avantage de ce mode d'accès est qu'il permet d'économiser l'abonnement au réseau Transpac, qui transportait jusqu'à présent les données du serveur au client. A contrario, le maillage de l'Internet ne garantit en aucune façon une transmission régulière de l'information : les temps de transmission peuvent être très longs, la connexion peut même en être coupée (l'auteur a vécu cette triste expérience). Pour l'instant, on ne peut pas consulter de façon fiable des services d'information payants à la durée sur l'Internet qui n'a pas été conçu à l'origine pour ce mode de facturation.

Le site de STN International est un bon exemple de ce type d'approche, puisqu'il se veut d'abord informatif, avec accessoirement un accès à ses bases en telnet (accès qui n'est pas mis en avant sur la première page).

La société Knight-Ridder semble avoir une politique beaucoup plus agressive sur le Réseau. Si elle dispose d'un service d'information sur ses produits assez conventionnel, elle réfléchit aussi aux applications professionnelles concevables spécifiquement pour l'Internet.

KR ScienceBase est un produit développé sur le Web à l'intention des utilisateurs finaux, les chercheurs. Il vient remettre en cause l'utilisation traditionnelle qui était faite des bases de données. " Le savoir-faire habituellement requis pour formuler des recherches est maintenant placé dans le produit. Vous pouvez utiliser KR ScienceBase pour retrouver de l'information sans aucun entraînement spécial ou expertise documentaire ". Le service utilise un lot de banques de données de Knight-Ridder que le scientifique peut utiliser à partir de requêtes toutes prêtes. Même la tarification est inhabituelle, puisque l'on paye uniquement un droit d'accès mensuel de 50$, plus le prix de chaque notice visualisée.

Avec ce type de service, le bibliothécaire-documentaliste sent sûrement passer le vent du boulet. Ce secteur de l'information est en train d'évoluer pour se rapprocher de l'utilisateur final, mais comme on le verra dans le second chapitre, tandis que l'utilisateur utilisera, le bibliothécaire devra prendre du recul pour diversifier ses fonctions.




Les services commerciaux : éditeurs, distributeurs et libraires




Jusqu'à cette année, le commerce et l'Internet n'ont pas vraiment fait bon ménage. Les pionniers du Réseau tenaient même le commerce pour le pire ennemi d'un développement harmonieux. Aujourd'hui les pourfendeurs de l' " argent-roi " se font nettement plus discrets, les marchands du Temple peuvent investir de nouveaux marchés, sur un média qu'ils sont pourtant très enclins à critiquer. Il est vrai que la sécurisation des données reste encore un problème non résolu sur l'Internet, mais néanmoins des tentatives voient le jour, afin de faire fonctionner ce petit monde sauvage dans le bon ordre économique des choses.

Plusieurs éditeurs anglo-saxons proposent dorénavant leur catalogue sur le Web. C'est le cas de John Wiley & Sons qui propose un site très complet intitulé " Publishing information in the electronic age " où l'on peut consulter toutes sortes d'informations sur la société, sur ses produits électroniques et accéder à son catalogue.

En France, les éditeurs se font plus timides, ce qui n'est guère surprenant quand on connaît les positions du Syndicat national des éditeurs.

Gallimard nous honore de sa présence sur le Réseau par un site de présentation de ses titres agréable mais encore bien peu utile.

Du côté des distributeurs, on voit apparaître certaines applications plus pertinentes pour la profession. Dawson propose à ses clients l'accès à son catalogue par telnet, avec mention du prix des ouvrages et possibilité de commander en ligne.

Les librairies sont également de plus en plus présentes en ligne.

Du côté " grandes surfaces ", on citera Amazon.com qui propose un catalogue d'un million de titres, avec également la possibilité de commander directement.

En France, la société Livre-Livre a élaboré un concept tout à fait novateur en créant une banque de données d'ouvrages que les librairies peuvent acheter toute ou partie pour incorporer sur leur propre service. Le service Alapage, développé par Axime, utilise quatre cent mille références de ce fonds pour proposer " la plus grande librairie virtuelle ". Alapage recevrait actuellement cinq à six commandes par jour, dont la moitié provenant de l'étranger (son service Télétel reçoit le double de commandes quotidiennes). Le Furet du Nord utilise aussi les services de Livre-Livre, et plusieurs autres partenaires sont déjà sur les rangs (la FNAC, Gibert Jeune).

Du fait de son environnement de travail, un bibliothécaire ne peut pas encore commander en ligne, il doit passer par les fameux bons de commandes chers à l'administration. Bien que cette situation puisse évoluer, grâce à des bons de commandes prévisionnels, le principal attrait de ces services vient plutôt du fait qu'ils offrent pour certains des références bibliographiques très complètes, accompagnées de prix, pour des coûts négligeables. Ce détail s'avère très important lors des périodes de commandes et pourrait porter un tort important à d'autres services professionnels payants tels qu'Electre du Cercle de la Librairie.




Les ressources spécialisées




Hormis ces ressources, le bibliothécaire pourra enfin avoir recours à d'autres serveurs plus pointus, selon son propre degré de spécialisation. Toutes les sciences dures sont maintenant bien représentées sur le réseau, avec une place d'honneur toute naturelle à l'informatique. Les sciences humaines investissent à leur tour le cyberespace : on peut trouver des serveurs consacrés à l'Antiquité, à tel pan d'histoire régionale ou à des recherches en sociologie.

Un type de document scientifique connaît un essor important sur le Réseau : les preprints (pré-publications) . Les articles sont mis à la disposition de la communauté scientifique une fois le texte achevé, sans attendre sa parution papier. Ces documents se retrouvent sur les serveurs des universités ou laboratoires des chercheurs, mais certains services commencent à les répertorier selon les disciplines. Les Los Alamos e-print archives regroupent ainsi des preprints dans le domaine de la physique.

Evidemment, l'immersion du bibliothécaire dans cet océan de connaissances devra être proportionnée à son activité professionnelle : le documentaliste d'un centre de recherche fouillera bien plus en profondeur dans les méandres du Web qu'un bibliothécaire travaillant à l'échelon municipal. Le documentaliste trouvera des rapports en texte intégral dont il ne soupçonnait même pas l'existence, le bibliothécaire y puisera des informations plus générales pour la préparation d'une exposition, par exemple.

Les ressources que l'on peut consulter sur l'Internet sont donc très variées et parfois très précieuses. Le problème, auquel se heurtent beaucoup d'internautes " seconde pompe ", est de trouver précisément ces richesses cachées. Certains abandonnent, sur le bord de l'autoroute, alors que depuis deux ans, l'Internet se civilise sacrément : des panneaux sont plantés, des cartes sont dressées.


Les origines du RéseauL'Eldorado numérique


Notes

" Ensemble des notices catalographiques des documents d'un fonds documentaire rédigées selon des principes normalisés et classés afin de faciliter les recherches des utilisateurs " (AFNOR. - Vocabulaire de la documentation. - Paris : AFNOR, 1985. - 125 p.).
On assiste néanmoins à une profusion d'annuaires, on en abordera certains dans la partie suivante.
L'ADBS est l'Association des professionnels de l'information et de la documentation.
Les membres d'universités ou d'établissements de recherche français peuvent consulter le serveur public de Jussieu à l'adresse : news.ext.jussieu.fr
Il est temps de faire une mise en garde qui sera valable tout au long de ce mémoire. Nous allons en effet évoquer le contenu de services Web ; il va de soi que ce contenu est forcément daté, il change au fil des mises à jour. Le lecteur prendra donc en compte la date d'impression des pages des quelques services présentés en annexe, afin d'évaluer la " fraîcheur " des informations.
Toutes les adresses mentionnées ont été vérifiées le 1er septembre 1996. Elles doivent être saisies comme indiqué. Les adresses suivies d'une étoile (*) correspondent à des pages auxquelles on ne peut accéder directement. Il conviendra alors de partir de l'adresse " primaire ", désignant la page d'accueil, pour suivre les différentes rubriques jusqu'à la page désirée.
http://www.nlc-bnc.ca/ifla/
Un pointeur est un lien hypertexte qui renvoie à d'autres services sur l'Internet.
http://www.cnam.fr/INTD/
Pour l'instant, seule la promotion 1995 est présente, mais nous ne doutons pas de la volonté des responsables du service de remonter le temps afin d'ouvrir plus largement leurs archives.
http://www.adbs.fr
http://www.enssib.fr
L'émulation est le processus qui consiste à transformer grâce à un logiciel un système informatique en un autre. Dans notre cas, il s'agit de transformer un micro-ordinateur doté d'une puissance de calcul en un terminal passif, dont le rôle se résume à envoyer des requêtes à un serveur et à afficher ses réponses.
Tn3270://frpoly11.polytechnique.fr
telnet://locis.loc.gov
telnet://opale02.bnf.fr
Catalogage : Elaboration de notices catalographiques et mise à jour du catalogue. (AFNOR).
Indexation : Opération destinée à représenter par les éléments d'un langage documentaire ou naturel des données résultant de l'analyse du contenu d'un document ou d'une question. (AFNOR).
Pour numériser un ouvrage, on peut tout simplement le retaper grâce à un traitement de texte, ou bien utiliser un scanner, qui convertit les images des pages en fichiers numériques, puis un logiciel de reconnaissance de caractères (O.C.R.).
American standard code for information interchange. Chaque caractère que nous utilisons est représenté par une valeur numérique unique, comprise entre 0 et 255.
http://promo.net/pg/
Michael Hart, History and philosophy of project Gutenberg, 1992.
ftp://uiarchive.cso.uiuc.edu/pub/etext/gutenberg/articles/history.gut
ibid.
http://www.cnam.fr/ABU/
http://www.cnam.fr/ABU/principal/InfoABU.html/ * (pas d'accès direct, passer par le sommaire d'ABU)
http://humanities.uchicago.edu/ARTFL.html/ (même remarque que pour la note précédente)
http://www.alexandrie.com/
Pour le traitement bibliographique de ce type de document, on se reportera à la partie II.2, consacrée à l'acquisition et le traitement des documents électroniques.
Isabelle Rolland, Pascale Hoguet, La presse quotidienne nationale française sur Internet, Université Paris 8 : DESS MEI, mars 1996.
http://www.liberation.fr
Au format PDF. Il faut pour cela le lecteur Acroread d'Acrobat, distribué gratuitement notamment sur les sites de Libération et du Monde.
http://www.lemonde.fr/
Libération et Le Monde font en effet partie de la galerie commerciale Globe On Line de la société GCTech, qui prend en charge les facturations auprès des lecteurs.
E-zine est un néologisme américain pour désigner un electronic fanzine, c'est-à-dire une publication à l'ambition limitée, touchant un public bien ciblé. On en trouve beaucoup consacrés aux diverses formes de musique rock.
Carole Brochard. - Internet, un outil documentaire ?. - Contribution à la Journée Internet organisée par Ile-de-Sciences le 2 avril 1996.
http://www.lib.ncsu.edu/stacks/pacsr-index.html
http://www.dlib.org/
http://www.bdt.org.br/bioline/
http://ejtc.wiley.co.uk/
http://www.fiz-karlsruhe.de/stn.html
http://www.dialog.com/
http://krscience.dialog.com/
http://krscience.dialog.com/ScienceBase/Documents/MoreInfo.html/ *
Il faut savoir que la tarification traditionnelle pratiquée par les banques de données est un joyeux sabir où rentrent en compte la durée d'interrogation, le nombre de requêtes, le nombre de notices visualisées, leurs formats...
http://www.wiley.co.uk/
Ces positions peu progressistes se manifestent particulièrement dans la façon dont les éditeurs mènent leur combat contre le " photocopillage ".
http://www.gallimard.fr/
telnet://dawson.co.uk. Compte et mot de passe sont exigés à l'entrée.
http://www.amazon.com/
Selon Patrice Magnard, responsable de Livre-Livre.
http://www.furetdunord.fr/
Ce sont en fait des tirés-à-part d'articles à paraitre dans des revues scientifiques.
http://xxx.lanl.gov/
Ne voyez pas dans cette phrase la tentative d'esquisser une distinction entre le documentaliste et le bibliothécaire ; ce n'est heureusement pas le propos de ce mémoire. Il se trouve que j'ai pris ces deux professions pour bien distinguer deux situations. Il s'agit d'un " cliché ", en quelque sorte.
Des péages aussi...


©Olivier Roumieux, 1996.

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